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Le Monténégro c’est très beau … Mais pas que !
Savez-vous que le Monténégro ou Crna Gora (Prononcer Tselna Gola) ou Црна Гора (en Cyrillique) veut dire “Montagne Noire” en référence aux forêts sombres qui recouvraient autrefois le pays.
C’est un pays très montagneux dont la côte ressemble à la côté d’Azur, avec les montagnes qui se jettent dans la mer.
Nous sommes arrivés depuis la Bosnie par les bouches de Kotor et nous avons fui le monde agglutiné dans ces “Petites Fjords”. Il y a 9 ans, elles étaient beaucoup plus sauvages, jolies et agréables.
Nous n’avons même pas pu nous arrêter pour rencontrer la famille Lefebvre qui était en camping-car et qui nous a klaxonné. Merci à eux pour la photo dans leur publication sur Instagram.
On regrette aussi de ne pas avoir pu rencontrer Tony Peyrache qui nous a vu passer et qui nous a envoyé un super message. Il avait participé à la fabrication de nos super jantes de couleur chez Bouzinac Industrie . On en profite encore pour les remercier car ce sont les premiers à avoir cru en notre projet en devenant partenaire et en nous offrant une jante.
L’intérieur est une succession de canyons comme ceux de la rivière #Tara ou #Morača (prononcer Molatcha). Ces rivières sont limpides et de couleur vert-turquoise. On en sait quelque chose : Nous y avons passé plusieurs jours à se baigner ! Ces canyons peuvent parfois atteindre plus de 1000 m de profondeur !
Entre ces canyons, on trouve des plateaux vallonnés entachés de parcs nationaux dont le plus célèbre est le #Durmitor avec le célèbre Lac Noir (Crno Jezero : prononcer Tserno Yezero).
Nous avons l’impression de visiter des pays différents en parcourant ce petit pays 48 fois plus petit que la France et comptant 610 000 habitants.
Pourquoi le Monténégro tient-il une place si particulière dans notre cœur ? A cause de ses habitants pardi.
Pour comprendre, il faut remonter 9 ans en arrière lors de notre Tour d’Europe. En 2012, nous nous sommes garés sur un terrain vague au sud de Podgorica. Sans le savoir, nous étions sur un terrain privé. Au lieu de nous dégager, les propriétaires du terrain qui habitaient de l’autre côté de la route nous ont invités chez eux, nous ont proposé une douche, nous ont donné des vêtements pour notre première, du miel, du Rakija (eau de vie locale)… Nous avons donné le nom de Milica (prononcer Militsa) – petite fille de cette famille à l’époque âgée de 7 ans à notre deuxième fille en souvenir de cette famille formidable. Depuis, nous n’avons plus eu de nouvelles car à l’époque cette famille n’avait pas internet.
Nous avons décidé de repasser les voir et Milica est devenue une jeune fille qui partait faire une année d’étude aux Etats-Unis 5 jours après. Nous avons encore passé 2 jours chargés d’émotions avec Milica, son père et son frère (sa mère et son plus grand frère travaillaient). Elle parle parfaitement anglais, s’intéresse à tout, a appris le cyrillique à nos deux plus grandes. Elle nous a même ressorti le faire-part de naissance de notre deuxième que nous avions envoyé il y a 8 ans. Nous sommes fiers d’avoir appelé notre fille Milica.
Quelques jours plus tard, nous nous arrêtons sur un parking de départ de rafting sur la rivière Tara et là, grosse fuite d’eau sur le réservoir extérieur : faudra qu’on le refasse un de ces jours. Un des accompagnateurs de rafting s’arrête, regarde le réservoir et nous donne un tube d’époxy. On décide donc bien évidemment de faire du rafting en famille sur la rivière Tara avec Ivan ( North Challenge Montenegro ) et ce fut GENIAL ! Un petit coucou aux deux israéliens avec qui nous avons fait cette descente de 3 heures et qui nous ont proposé leur contact pour visiter Israël (On ne sait jamais !)
Sur ce même parking, un soir à 21h, des hongrois en camping-car ( Balázs Kasler et Ági Nagy-Balázs) avec 2 enfants viennent nous voir pour discuter. Le lendemain on passera une super soirée en leur compagnie et les enfants ont dessiné toute la soirée ensemble : en quelle langue ? On ne sait pas mais la communication entre enfants est universelle !
Un autre jour, en train de réparer le réservoir, les enfants à la rivière, une autre famille avec 2 petites filles viennent jouer avec les nôtres. On essaie de communiquer tant bien que mal vu qu’ils ne parlaient pas anglais. Heureusement, Google Traduction est notre meilleur ami dans ces moments-là !
Ils nous ont invité à manger mais nous ne pouvions pas bouger le camion à cause des réparations en cours. Savez-vous ce qu’ils nous ont proposé ? De nous cuisiner le plat national les “Priganice” et de nous les apporter dans le camion et il était 18h30. A 21h, ils sont revenus et ont apporté les “Priganice” qui sont des sortent de beignets qui se mangent avec du sucré ou du salé; ainsi que du poulet (à 1,7 € le kilo), du formage, des yaourts à boire, de la pâte à tartiner…
On a juste une question à vous poser, à vous les quelques personnes qui nous suivez : avez vous déjà imaginé cuisiner pour des étrangers et le ,leur apporter juste pour faire goûter un plat local ?
C’est la première fois que cela nous arrive et nous avons été extrêmement touchés !
On n’oublie pas non plus ce policier qui nous a fait signe de s’arrêter et qui nous a tout de suite après fait signe de repartir avec un pouce levé et un grand sourire ou ce chauffeur de bus touristique, ancien chauffeur routier venu voir le camion et qui s’est mis au volant plein de nostalgie.
A toutes ces personnes qui nous enchantent ce voyage qui nous rend plus humain, à tous les gens qui nous saluent quand on passe et qui ont un grand sourire, à tous ces automobilistes qui se poussent sans klaxonner pour nous laisser passer, à tous ces gens qui ont l’air bien à vendre leur produits faits-maison sur le bord des routes, à tous ces gens qui ont l’air juste heureux dans un pays qui est craint par les occidentaux, ne changez rien : c’est vous qui avez tout compris au bonheur de la vie, au fait de prendre le temps de vivre et de ne pas la subir !
Nous avions prévu de passer 1 semaine au Monténégro et nous en sommes déjà à 2 semaines et nous ne savons pas encore quand est-ce que nous allons quitter ce merveilleux pays.
Encore une fois, Merci, Hvala (Prononcer Fala en Monténégrin), köszönöm (en Hongrois), Toda (en hébreu)...
Après Žabljak (prononcer Jablak) au nord du Monténégro, on pensait redescendre vers les bouches de Kotor, longer la côte pour passer en Albanie rapidement.
Nous avions juste ommis que nous étions au Monténégro et qu’on ne quitte pas aussi facilement un pays aussi merveilleux.
On reprend la route vers le Sud : encore de magnifiques paysages même sous un ciel gris !
On s’arrête prendre de l’eau au bord de la route et là, des Tchèques (@Petr hanák et sa famille) en fourgon s’arrêtent derrière nous pour prendre de l’eau. On leur laisse la place même si on était déjà branchés car avec nos 500 L et le débit très faible on en a pour 3 h. Il nous demande si on aime la bière. On se regarde, on lui répond “oui”. Il repart dans son fourgon et nous ramène 2 bières parce qu’on lui a juste laissé prendre de l’eau pendant 15 minutes où nous avons discuté ensemble.
Quelques instants plus tard, des Bretons (Orianne Pand'zaï et Erwann) s’arrêtent devant nous. Il voyagent à 10 camions avec leurs potes. Ils veulent se faire un camion comme le nôtre pour un voyage en Mongolie. Du coup, on boit un café, on discute de camions aménagés bien sûr et autres. Encore une belle rencontre.
On repart et on s’arrête acheter du miel et de la confiture sur le bord de la route et on a halluciné de voir la petite échoppe indiquée sur Google Maps.
A ce moment là, 2 serbes s’arrêtent prendre une photo du camion et viennent faire un “check” amical.
On se pose après Nikšić (Prononcer Nikshis) au bord de la route avec une vue incroyable sur le lac Slano. La plus belle vue depuis notre lit depuis le début du voyage.
Vu qu’on ne baisse jamais les bras, on retente les bouches de Kotor où nous n’avions pas pu nous garer 15 jours avant. On profite du mauvais temps et on réussit à se poser 2 jours et à profiter enfin de la mer avec les enfants dans un petit port à 30 marches en contre bas du camion.
La première partie de la route autour des Bouches de Kotor se fait bien mais la deuxième partie entre Kotor et Tivat interdite aux plus de 10 T (on y est quand même allé), eh bien on a serré les fesses :15 km de route étroite au bord de l’eau avec plein de murets où on devait s’arrêter et manœuvrer toutes les 5 minutes. La vue était certainement magnifique mais on n’a pas vu grand chose.
Arrivés à Jaz (prononcer Yas), les enfants profitent encore un peu de la plage et on essuie notre première tempête avec orage, bourrasques de vent et pluie pendant plus d’une heure. Bon test : pas d’eau à l’intérieur.
Le lendemain, après un petit papotage avec un couple de retraités français en baroude forts sympatiques, on repart 5 km et on rencontre Astrid, une Germano-Hollandaise, qui a travaillé en Amérique du Sud, et qui voyage seule en Europe pendant quelques mois avec un fourgon aménagé immatriculé en Suisse.
Nous restons discuter du voyage et reprenons la route pour Velika plaža à quelques kilomètres de la frontière albanaise.
Le lendemain, on se pose à une fontaine pour prendre de l’eau avant de partir pour l'Albanie.
Et là, il y a Sead qui s’arrête avec une Mercedes immatriculée aux USA. Il est originaire du village où on est garé et vit à Chicago avec ses parents depuis ses 4 ans. Il veut voir notre Tank (comme il l’appelle) et nous invite chez lui pour que les enfants profitent de la piscine avec une super vue sur l'Albanie.
“Erreur” car on passera toute la soirée à discuter. On rencontrera sa femme Selma et ses enfants Isa 9 ans, Ayah 7 ans et Idris 2 ans.
Le lendemain, Ayah passera la journée avec nous à jouer avec les enfants. Ce sera cours d’Anglais toute la journée pour nos enfants.
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On retournera chez eux le soir manger des Cheese Burger et continuer d’échanger sur plein de sujets (Yougoslavie, Politique, Religion, USA, France…). Que ça fait du bien de parler anglais avec un anglophone.
C’est le genre de rencontres qui vous remplissent de bonheur et qui fait qu’après 2 jours, vous avez le cœur serré en se quittant.
Pendant qu’on était posés à côté de la fontaine, plein de gens se sont arrêtés pour nous donner des aubergines, des figues, du raisin, des poires, des paquets de gâteaux… et à chaque fois qu’on demandait pourquoi on nous donne tout ça, on nous répond : parce qu’on aime bien les touristes et c’est pour les enfants.
Avant de quitter le Monténégro on voulait aussi repasser par un des plus beaux points de vue que nous ayons vu en Europe, au dessus du lac Skadar.
On invitera la famille Odzic à manger une ratatouille avec tous les légumes qu’ils nous ont donnés.
On passera la soirée avec la famille Odzic et un vrai dernier au revoir cette fois puisqu’ils rentrent aux USA aujourd'hui mais je pense qu’on les reverra un jour.
Voilà, ça fait 3 semaines que nous squattons le Monténégro, les gens sont toujours aussi accueillants, sympathiques. Ils viennent discuter même si on ne les comprend pas toujours. Ils ont le visage ouvert et expressif. Tout a l’air plus simple. Même sur la route quand ça passe juste, ils ne klaxonnent pas. On n’a eu aucun problème de sécurité et on s’y sent très bien. A tel point que ce pays serait sur la liste des pays où nous pourrions potentiellement nous poser.
Hier, on a rencontré un groupe de sympathiques retraités Belges en voyage organisé en vélo électrique. Un des accompagnateurs Monténégrin nous a dit “merci” quand on lui a dit qu’on ne veut pas monétiser notre voyage mais qu’on veut juste montrer la beauté des autres pays aux gens qui nous suivent ainsi que la richesse des populations qui donnent sans rien attendre. Et ce petit “merci” nous a un peu chamboulé. Il faut juste arrêter d’avoir peur de ces pays assimilés à la guerre et arrêter de croire tout ce qu’on peut entendre.
Bon maintenant il va falloir réussir à partir et continuer le voyage mais on ne sait pas encore comment puisque Mary revient encore à l’instant avec des figues qu’on lui a données en allant se promener.
Pourquoi ils sont aussi sympas ici ? C’est quoi le problème de ces gens heureux ?